"C'était l'été. On regardait les fleurs, le ciel.
Puis on regardait la télé, les écrans, internet.
Le soleil brillait tandis que les images se fracassaient : explosion, bombardement, famine, génocide, écocide…"
Puis on regardait la télé, les écrans, internet.
Le soleil brillait tandis que les images se fracassaient : explosion, bombardement, famine, génocide, écocide…"
Tout se brouille, tout se mélange. Nous gobons les images. Elles défilent et nous laissent impuissants.
Il est impossible de voir clair, de comprendre, de saisir un réel impossible à imaginer. Internet nous bombarde d'images : la photographe les interroge, les découpe... Elle essaie de construire, d'élaborer, dans un geste élémentaire : celui de juxtaposer à sa propre réalité, celle de l'été qui s'écoule, des fleurs qui s'ouvrent, fragiles, et se fanent. Tout n'est que fragment. La multiplicité ne laisse qu'un flou apparent.
Il est impossible de voir clair, de comprendre, de saisir un réel impossible à imaginer. Internet nous bombarde d'images : la photographe les interroge, les découpe... Elle essaie de construire, d'élaborer, dans un geste élémentaire : celui de juxtaposer à sa propre réalité, celle de l'été qui s'écoule, des fleurs qui s'ouvrent, fragiles, et se fanent. Tout n'est que fragment. La multiplicité ne laisse qu'un flou apparent.
Il en résulte des collages de photos, dans un format Instagram. Un côté stupide, insensé. La réalité, c'est la destruction, tandis que la photographe tente des peudos-constructions.
C'est peut-être ça, le reste d'humanité : refuser le rien et le chaos.
C'est peut-être ça, le reste d'humanité : refuser le rien et le chaos.
Séries visibles à travers un ViewMaster, dans un acte délibéré de voir.
"It was summer. We looked at the flowers, the sky.
Then we watched TV, screens, the internet.
The sun was shining while the images were shattering: explosions, bombings, famine, genocide, ecocide..."
Then we watched TV, screens, the internet.
The sun was shining while the images were shattering: explosions, bombings, famine, genocide, ecocide..."
Everything becomes blurred, everything mixes together. We gobble up the images. They flash by and leave us powerless.
It is impossible to see clearly, to understand, to grasp a reality that is impossible to imagine. The internet bombards us with images: the photographer questions them, cuts them up... She tries to construct, to elaborate, in a basic gesture: that of juxtaposing her own reality with that of the passing summer, of flowers opening, fragile, and fading. Everything is just a fragment. Multiplicity leaves only apparent blurring.
The result is collages of photos, in Instagram format. There is something stupid, senseless about it. Reality is destruction, while the photographer attempts pseudo-constructions.
Perhaps that is what remains of humanity: refusing nothingness and chaos.
The result is collages of photos, in Instagram format. There is something stupid, senseless about it. Reality is destruction, while the photographer attempts pseudo-constructions.
Perhaps that is what remains of humanity: refusing nothingness and chaos.
Series viewable through a ViewMaster, in a deliberate act of seeing.
